Dialogue euro-arabe : études comparatives des manuels scolaires
Rapport de la réunion bilan organisée conjointement par les Commissions marocaine et française pour l’UNESCO en coopération avec le Secteur de l’Education et des langues - Division de l’enseignement de l’Histoire du Conseil de l’Europe
La présentation des travaux en cours à l'époque et les échanges de vues qui ont suivi les différentes sessions ont fait ressortir :
des constats diversifiés
- la durée de vie des stéréotypes et, parfois, du racisme souvent sous des formes plus subtiles,
- le manque de formation, de compétence et de moyens et la nécessité de donner des perspectives de manière à résoudre les problèmes,
- l’importance du manuel scolaire comme lien entre l’individu et la collectivité,
- la différence entre la production de manuels dans les pays arabes sous contrôle des autorités publiques et l’édition privée de manuels scolaires dans les pays européens
- le rôle des manuels : outils d’orientations politiques ou idéologiques ou moyens de valoriser les apports respectifs (origine des mots, célébration des anniversaires de personnalités de portée universelle de toutes les régions du monde …),
- l’importance de travailler sur la relation manuel/programme ainsi que sur l’apport des médias, (intégrer Internet dans l’enseignement est positif à condition de s’assurer de la fiabilité des sources),
- l’efficacité de certaines actions comme les échanges entre établissements scolaires et entre élèves,
- l’importance de travailler ensemble sur des sources et des projets communs,
- la question de la Palestine reste problématique dans la révision des manuels.
des propositions concrètes
- se concentrer sur ce qu’il conviendrait d’améliorer quant aux informations
- se pencher sur la question de l’interprétation des faits,
- travailler entre écoles sur une histoire partagée, et utilité de multiplier les points de jonction entre différentes parties de l’Europe et du Monde arabo-musulman,
- prendre en considération, au sein d’une société multiculturelle, les points de vue des différentes communautés,
- encourager la coopération concrète entre les pays, l’enseignement des langues, les programmes d’échanges,
- développer l’organisation de visioconférences et l’apprentissage commun sur Internet pour compenser le manque de moyens,
- cibler les concepteurs de programmes et des manuels, les décideurs et les responsables d’institutions qui ont de l’influence compte tenu de leurs travaux,
. repenser l’architecture des contenus dont la durée de vie est limitée et élaborer des lignes directrices acceptées par tous,
- retenir la dimension philosophique sans la lier nécessairement à la religion
- éviter de véhiculer des « vérités absolues » ou des « évidences » en acceptant la diversité des points de vue,
- l’utilité pour les Etats ou les protagonistes de se référer aux principes et aux recherches effectuées au niveau international (importance de la capacité d’autocritique et de remise en question),
- rendre le Bureau international de l’Education (BIE) dépositaire du bilan de ces travaux et à leur prise en compte
- utiliser les écoles associées à l’UNESCO comme terrain d’expérience,
- utiliser les compétences du Centre Wergeland et du Centre Nord-Sud de Lisbonne du Conseil de l’Europe en termes de formation de formateurs, de recherches sur la compréhension interculturelle et de documentation,
- associer la MBI Al Jaber Foundation et les organisations internationales,(Conseil de l’Europe, UNESCO, ALECSO, ISESCO) parties prenantes et volontaires pour les suites à donner.
et quelques questions
- Comment gérer la différence entre ce que l’on veut enseigner, ce qui est appris et ce qui est retenu ?
- Comment prendre en compte la dimension de la mondialisation ?
- Quelle place pour le fait religieux dans l’enseignement de l’histoire ?
- Comment définir un concept philosophique dans les deux régions ?