Violence à l’école et dans les institutions
Site de Jacques Pain
« Pour définir la violence institutionnelle, il faut définir le terme « violence ». L’étymologie (racine : vis : force) nous renvoie à « l’usage de la force » dans des situations déterminées pour résoudre des difficultés ou des problèmes.
A partir de cette définition, on peut construire une double échelle. La première considère la violence physique, verbale, le harcèlement…soit tout ce que sanctionne socialement le code pénal. La seconde vient prolonger la première : il s’agit de préjudices plus discrets, de violences « d’attitudes », qui ont lieu dans les institutions. Les attitudes de mépris, le refus de la parole, l’évitement, le mutisme, le favoritisme…font partie de ces violences visibles et « invisibles », qui ne sautent pas à l’œil.
Je définirai désormais la violence comme de l’abus, sous toutes ses formes et en tout lieux, un abus qui nuit à l’intégrité des personnes.
Quant à l’institution, un mot qui fait souvent peur parce qu’il renvoie fantasmatiquement à une grosse machine « surmoïque », c’est ce qui soutient la relation humaine ; il s’agit du bureau, de l’école, de l’association, de l’entreprise, de la famille, etc. L’institution, omniprésente dans notre société, règle et prédéfinit l’objet et le comportement des personnes.
Les violences institutionnelles, à dimension pénale ou « infra-invisible » ne sont pas le fait des seules personnes. Elles sont toujours liées, en totalité ou en partie à l’institution elle-même et à ses dysfonctionnements de « personne morale ». Les pathologies des uns ou des autres vont ensuite s’accorder avec ces dysfonctionnements structuraux.
Enfin, il faut dire que la plupart des violences institutionnelles ne se font pas à l’insu des personnes. Tout ou partie du personnel est au courant et les tolère, pour des raisons ou des intérêts personnels de « maintenance ».
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